Le militaire espagnol tué en France victime d’une «rencontre fortuite» avec des membres présumés de l’ETA

El militar español asesinado en Francia víctima de un “encuentro fortuito” con presuntos miembros de ETA


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Le garde civil espagnol tué et son collègue grièvement blessé, samedi 1er décembre, lors d’une mission de surveillance de personnes soupçonnées d’appartenir à l’organisation séparatiste basque ETA dans les Landes, ont été victimes d’une «rencontre fortuite» avec des «etarras» présumés, selon la ministre de l’intérieur française, Michèle Alliot-Marie.

Les deux hommes ont été atteints par des balles tirées à bout portant, alors qu’ils quittaient un restaurant à Capbreton et s’apprêtaient à monter dans leur voiture, vers 9 heures 30 du matin. «Il semble qu’il y ait eu une rencontre fortuite dans cette cafétéria» où les membres de la garde civile prenaient un café, a indiqué Mme Alliot-Marie. Elle a précisé que «deux hommes et une femme (…) qui un peu plus tard ont dit qu’elles appartenaient à l’ETA» sont impliqués dans ce qu’elle a qualifié d'»assassinat». Le deuxième garde civil est hospitalisé à Bayonne dans «un état extrêmement grave», a-t-elle également déclaré.

«QUELQUE CHOSE QUI A ÉTÉ FAIT DE SANG-FROID»

Cet évènement, souligne-t-elle, est «tout à fait exceptionnel». «Il est arrivé que l’ETA tire sur des gendarmes ou des policiers mais c’était au cours de contrôles. Là, de toute évidence c’est quelque chose qui a été fait de sang-froid et c’est la première fois que ça arrivait», a-t-elle affirmé.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les Espagnols se seraient attablés, fortuitement, non loin des membres présumés d’ETA. La ministre ne disposait pas de précisions sur les circonstances exactes dans lesquelles «deux coups de feu» ont été tirés «de sang froid» et a précisé qu’elle ignorait si les gardes civils espagnols étaient armés. Son homologue espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, a souligné le fait que «la cafétéria où a eu lieu la rencontre fortuite n’est pas un lieu que ces gardes civils avaient l’habitude de fréquenter».

Le premier ministre espagnol, Jose Luis Zapatero, a «très fermement» condamné samedi l’agression de l’ETA, ajoutant que l’organisation séparatiste était vouée à une «déroute inévitable». L’ensemble de la classe politique espagnole a également condamné cet évènement. M. Zapatero a précisé que la victime, Raul Centeno, et son collègue blessé, Fernando Trapero, réalisaient une mission pour repérer et poursuivre l’ETA dans le sud de la France, en coopération avec la police française.

Une information confirmée par Michèle Alliot-Marie. Il s’agissait, selon elle, «d’opérations classiques qui tendent à repérer les personnes de l’ETA qui viennent se réfugier sur le territoire français où ils [préparent] des opérations». «Tous les moyens seront mis en oeuvre pour retrouver les auteurs» de l’attaque, a-t-elle ajouté en précisant que le plan d’alerte «épervier» avait été déclenché.

UNE PEUGEOT 307 RECHERCHÉE

Après la fusillade, les auteurs présumés des coups de feu ont pris en otage une femme dans une Volkswagen Golf grise immatriculée en Gironde, avant de la libérer, saine et sauve, quelques temps après au niveau de la ville de Saucats.»Les etarras présumés ont pris la fuite à bord d’un véhicule (…) qu’ils ont rapidement abandonné dans le centre de Capbreton pour s’emparer d’un autre véhicule, conduit par une femme avec laquelle ils sont partis», a expliqué le parquet de Paris, dont la section antiterroriste a été saisie de l’affaire. Une Peugeot 307 de couleur sombre est actuellement recherchée, selon la gendarmerie.

Il s’agit du premier garde civil espagnol abattu en France au cours d’une opération visant l’ETA, et du troisième membre des forces de sécurité espagnoles tués dans ce pays, selon l’agence Vasco Press.
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El militar español asesinado en Francia víctima de un “encuentro fortuito” con presuntos miembros de ETA

El guardia civil asesinado y su colega gravemente herido el sábado 1 de diciembre, en una misión de vigilancia de personas sospechosas de pertenecer a la organización separatista vasca ETA en la Landas, fueron víctimas de una “encuentro fortuito » con supuestos “etarras”, según la Ministra de Interior francesa, Michèle Alliot- Marie.

Los dos hombres fueron alcanzados por balas a quemarropa cuando salían de un restaurante en Capbreton y se preparaban a subir en su coche, hacia las 9 .30 de la mañana. “Parece que hubo un encuentro fortuito en esta cafetería » dónde los miembros de la guardia civil tomaban un café, indicó la Sra Alliot- Marie. Precisó que “dos hombres y una mujer (…) que poco más tarde dijeron pertenecer a ETA » están implicados en lo que calificó de “asesinato”. El segundo guardia civil está hospitalizado en Bayona en “un estado extremadamente grave «.

“A SANGRE FRÍA”

Este suceso es “totalmente excepcional «. “Ya había ocurrido que ETA disparara contra gendarmes o policías pero siempre durante controles. Aquí obviamente lo que se hizo fue a sangre fría y es la primera vez que ocurre algo parecido”, afirmó.

Según los primeros datos de la investigación, los españoles se habrían sentado fortuitamente, cerca de los presuntos miembros de ETA. La Ministra no disponía de precisiones sobre las circunstancias exactas en las que “dos tiros” se dispararon a “ sangre fría » y precisó que ignoraba si los guardias civiles españoles se encontraban armados. Su homólogo español, Alfredo Perez Rubalcaba, destacó el hecho de que “la cafetería donde tuvo lugar el encuentro fortuito no es un lugar que estos guardias civiles tuvieran la costumbre de frecuentar «.

El Primer Ministro español, Jose Luis Zapatero, condenó “muy firmemente » el sábado la agresión de la ETA, añadiendo que la organización separatista se dirigía a una “fracaso inevitable”. El conjunto de la clase política española condenó también este suceso. El Sr. Zapatero precisó que la víctima, Raul Centeno, y su colega herido, Fernando Trapero, realizaban una misión para situar y perseguir a ETA en el sur de Francia, en cooperación con la policía francesa.

Una información confirmada por Michèle Alliot Marie. Se trataba, según ella, “de operaciones clásicas que sirven para situar a los miembros de ETA que vienen a refugiarse en el territorio francés donde ellos preparan las operaciones «. “Se utilizarán todos los medios para encontrar a los autores » del ataque, añadió precisando que el plan de alerta “gavilán” se había iniciado.

SE BUSCA UN PEUGEOT 307

Tras el tiroteo, los presuntos autores de los disparos tomaron como rehén a una mujer en un Volkswagen Golf gris de Gironda, antes de liberarla sana y salva algo más tarde en la ciudad de Saucats. “Los presuntos etarras se dieron a la fuga a bordo de un vehículo (…) que abandonaron rápidamente en el centro de Capbreton para apoderarse de otro vehículo, conducido por una mujer con la que se fueron «, explicaron las autoridades de París cuya sección antiterrorista se hizo cargo del asunto. Según la gendarmería se busca un Peugeot 307 de color oscuro.

Se trata del primer guardia a civil español abatido en Francia durante una operación dirigida contra ETA, y del tercer miembro de las fuerzas de seguridad españolas asesinado en este país, según la agencia Vasco Press.

LE MONDE, 1/12/2007